Reseña del libro "Souvenirs de la Marquise de Créquy de 1710 à 1803 - Tome 2 (en Francés)"
Il était gaucher de nature et par entêtement, ce qui contrariait beaucoup sa tendre mère, et un jour qu'elle le fit donner un soufflet à sa tante, la Marquise de Plessix-Bellière, elle se mit à crier impatiemment: - Toujours de la main gauche !... Et c'est tout ce qu'elle en dit à sa belle-soeur. Ce petit Vidame avait pris son précepteur en si grande aversion, que la Duchesse exigea de celui-ci qu'il fit semblant de se laisser tuer par son élève, qui lui tira, dans le milieu de la poitrine et à-bout portant, un coup de pistolet sans balle. Cet imbécile et lâche complaisant fit mine de tomber sous le coup de feu et l'on eut soin de le faire disparaître, après avoir eu soin de lui constituer une rente viagère de 400 livres, en rémunération d'un si bon office ! Le Marquis nous disait aussi que lorsque le Vidame eut atteint ses douze à quinze ans, on n'osait plus le faire descendre pour se promener dans les Tuileries, non plus qu'à l'Arsenal, au Luxembourg, au Palais-Royal, ou dans le jardin de l'hôtel de Soubise, parce que tous les autres garçons du même âge et de la même étoffe que lui, s'étaient donné le mot pour le rouer de coups.